Mercredi 16 janvier 3 16 /01 /Jan 22:38

 

 

La faculté de rêverie est une faculté divine et mystérieuse ; car c'est par le rêve que l'homme communique avec le monde ténébreux dont il est environné.

Charles Baudelaire (Extrait de: Les Paradis artificiels) 

 

Par alana
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Mercredi 16 janvier 3 16 /01 /Jan 12:56

 

 

 

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Mercredi 16 janvier 3 16 /01 /Jan 11:07
 
 

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Mardi 15 janvier 2 15 /01 /Jan 14:38

 

 

 

Qu'il est facile de se quitter, difficile de se retrouver !


Song Fang-Hu

Par alana
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Mardi 15 janvier 2 15 /01 /Jan 12:54

 

 

On ne sait pourquoi cet homme prit naissance.
Et pourquoi mourut-il ? On ne l'a pas connu.
Il vint nu dans ce monde, et, pour comble de chance,
Partit comme il était venu.

La gaîté, le chagrin, l'espérance, la crainte,
Ensemble ou tour à tour ont fait battre son coeur.
Ses lèvres n'ignoraient le rire ni la plainte.
Son oeil fut sincère et moqueur.

Il mangeait, il buvait, il dormait ; puis, morose,
Recommençait encor dormir, boire et manger ;
Et chaque jour c'était toujours la même chose,
La même chose pour changer.

Il fit le bien, et vit que c'était des chimères.
Il fit le mal ; le mal le laissa sans remords.
Il avait des amis ; amitiés éphémères !
Des ennemis ; mais ils sont morts.

Il aima. Son amour d'une autre fut suivie,
Et de plusieurs. Sur tout le dégoût vint s'asseoir.
Et cet homme a passé comme passe la vie
Entrez, sortez, et puis bonsoir !

 

Jean Richepin (1849-1926)

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Dimanche 13 janvier 7 13 /01 /Jan 20:36

Him

 

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Samedi 12 janvier 6 12 /01 /Jan 14:09

 

 

Aujourd'hui dans tes bras j'ai demeuré pâmée,
Aujourd'hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
Triomphe impunément de toute ma pudeur
Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.

Ta flamme et ton respect m'ont enfin désarmée ;
Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur
Et je ne connais plus de vertu ni d'honneur
Puisque j'aime Tirsis et que j'en suis aimée.

Ô vous, faibles esprits, qui ne connaissez pas
Les plaisirs les plus doux que l'on goûte ici-bas,
Apprenez les transports dont mon âme est ravie !

Une douce langueur m'ôte le sentiment,
Je meurs entre les bras de mon fidèle Amant,
Et c'est dans cette mort que je trouve la vie.

 

Marie-Catherine-Hortense de Villedieu (1632-1683)

 

Par alana
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Vendredi 11 janvier 5 11 /01 /Jan 22:41
 
 

Par alana
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Vendredi 11 janvier 5 11 /01 /Jan 22:19

 

 

Je rêve une existence en un cloître de fer,
Brûlée au jeûne et sèche et râpée aux cilices,
Où l'on abolirait, en de muets supplices,
Par seule ardeur de l'âme, enfin, toute la chair.

Sauvage horreur de soi si mornement sentie !
Quand notre corps nous boude et que nos nerfs, la nuit,
Jettent sur nos vouloirs leur cagoule d'ennui,
Ou brusquement nous arrachent à l'inertie.

Dites, ces pleurs, ces cris et cette peur du soir !
Dites, ces plombs de maladie en tous les membres,
Et la lourde torpeur des morbides novembres,
Et le dégoût de se toucher et de se voir ?

Dites, ces mains qui regrettent l'ancien vice
Et qui cherchent encor aux rondeurs des coussins
Et des toisons de ventre et des grappes de seins
Et de moites chaleurs pour le songe complice ?

Je rêve une existence en un cloître de fer,
Brûlée au jeûne et sèche et râpée aux cilices,
Où l'on abolirait, en de muets supplices,
Par seule ardeur de l'âme, enfin, toute la chair.

Et s'imposer le gel des sens quand le corps brûle ;
Et se tyranniser et se tordre le coeur,
- Hélas ! ce qui en reste - et tordre, avec rancoeur,
Jusqu'au regret d'un autrefois doux et crédule.

Se cravacher dans sa pensée et dans son sang,
Dans son effort, dans son espoir, dans son blasphème ;
Et s'exalter de ce mépris, pauvre lui-même,
Mais qui rachète un peu l'orgueil d'où l'on descend.

Et se mesquiniser en pratiques futiles
Et se faire petit et n'avoir qu'âpreté
Pour tout ce qui n'est point d'une âcre nullité
Dans le jardin fané des floraisons hostiles.

Je rêve une existence en un cloître de fer,
Brûlée au jeûne et sèche et râpée aux cilices,
Où l'on abolirait, en de muets supplices,
Par seule ardeur de l'âme, enfin, toute la chair.

Oh ! la constante rage à s'écraser, la hargne
A se tant torturer, à se tant amoindrir,
Que tout l'être n'est plus vivant que pour souffrir
Et se fait de son mal sa joie et son épargne.

N'entendre plus ses cris, ne sentir plus ses pleurs,
Mater son instinct noir, tuer sa raison traître,
Oh ! le pouvoir et le savoir ! Etre son maître !
Et les casser enfin, les crocs de ses douleurs !

Et peut-être qu'alors, par un soir salutaire,
Une paix de néant s'installerait en moi,
Et que sans m'émouvoir j'écouterais l'aboi,
L'aboi tumultueux de la mort volontaire.

Je rêve une existence en un cloître de fer.

 

Émile Verhaeren (1855-1916)

 


Par alana
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Lundi 7 janvier 1 07 /01 /Jan 13:06

 
 
Par alana
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