Jeudi 12 octobre 4 12 /10 /Oct 11:59

 

MME DE SAINT-ANGE : Eh bien ! mon cher amour, pour compenser aujourd'hui ta délicate complaisance, je vais livrer à tes ardeurs une jeune fille vierge, et plus belle que l'amour. (...) c'est une petite fille que j'ai connue au couvent l'automne dernier, pendant que mon mari était aux eaux. Là nous pûmes rien, nous n'osâmes rien, trop d'yeux étaient fixés sur nous, mais nous nous promîmes de nous réunir dès que cela serait possible ; uniquement occupée de ce désir j'ai, pour y satisfaire, fait connaissance avec sa famille. Son père est un libertin... que j'ai captivé. Enfin la belle vient, je l'attends, nous passerons deux jours encemble... deux jours délicieux, la meilleure partie de ce temps, je l'emploie à éduquer cette jeune personne.

MME DE SAINT-ANGE : Ah ! mes amis, me voilà donc foutue des deux côtés... sacredieu, quel divin plaisir ! non, il n'en est pas de semblable au monde. Ah ! foutre, que je plains la femme qui ne l'a pas goûté ; secoue-moi, Dolmancé, secoue-moi ; force-moi, par la violence de tes mouvements à me précipiter sur le glaive de mon frère ; et toi, Eugénie, contemple-moi, viens me regarder dans le vice ; viens apprendre à mon exemple, à le goûter, avec transport, à le savourer avec délices... Ô Lucifer ! seul et unique Dieu de mon âme, inspire-moi quelque chose de plus, offre à mon coeur de nouveaux écarts, et tu verras comme je m'y plongerai !
DOLMANCE : Voluptueuse créature ! comme tu détermines mon foutre, comme tu en presses la décharge, et tes propos, et l'extrême chaleur de ton cul... tout va me faire partir à l'instant. Eugénie, échauffe le courage de mon fouteur, presse ses flancs, entrouvre ses fesses ; tu connais maintenant l'art de ranimer des désirs vacillants... Ta seule approche donne de l'énergie au vit qui me fout... Je le sens, ses secousses sont plus vives... Friponne, il faut que je te cède ce que je n'aurais voulu devoir qu'à mon cul. Chevalier, tu t'emportes, je le sens... attends-moi... attends-nous. Ô mes amis, ne déchargeons qu'ensemble, c'est le seul bonheur de ma vie.
MME DE SAINT-ANGE : Ah ! foutre... foutre, partez, quand vous voudrez... pour moi, je n'y tiens plus ! double nom d'un Dieu, dont je me fous... sacré bougre de Dieu ! je décharge... inondez-moi, mes amis... inondez votre putain, lancez les flots de votre foutre écumeux, jusqu'au fond de son âme embrasée, elle n'existe que pour les recevoir... ahe, ahe, ahe, foutre... foutre, quel incroyable excès de volupté, je me meurs ; Eugénie, que je te baise, que je te mange... que je dévore ton foutre en perdant le mien.
Augustin, Dolmancé et le chevalier font chorus, la crainte d'être monotone nous empêche de rendre des expressions qui dans de tels instants se ressemblent toutes.
(...)
MME DE SAINT-ANGE : Il ne faut à l'avenir s'occuper que d'elle seule, mon frère, considère-là, c'est ta proie... Examine ce charmant pucelage, il va bientôt t'appartenir.
EUGENIE : Oh ! non, par-devant , cela me ferait trop de mal, par-derrière, tant que vous voudrez, comme Dolmancé me l'a fait tout à l'heure?
MME DE SAINT-ANGE : La naïve et délicieuse fille... Elle vous demande précisément ce qu'on a tant de peine à obtenir des autres.
EUGENIE : Oh ! ce n'est pas sans un peu de remords : car vous ne m'avez point rassurée sur le crime énorme que j'ai toujours entendu dire qu'il y avait à cela, et surtout à le faire d'homme à homme, comme cela vient d'arriver à Dolmancé et à Augustin ; voyons, voyons, monsieur, comment votre philosophie explique cette sorte de délit, il est affreux, n'est-ce pas ?
DOLMANCE : Commencez à partir d'un point, Eugénie, c'est que rien n'est affreux en libertinage, parce que tout ce que le libertinage inspire, l'est également par la nature, les actions les plus extraordinaires, les plus bizarres, celles qui paraissent choquer le plus évidemment toutes les lois, toutes les institutions humaines (car pour du Ciel, je n'en parle pas), eh bien ! Eugénie, celles-là même ne sont point affreuses, et il n'en est pas une d'elle qui ne puisse se démontrer dans la natures ; il est certain que celle dont vous me parlez, belle Eugénie, est la même relativement à laquelle on trouve une fable si singulière dans le plat roman de l'Ecriture sainte, fastidieuse compilation d'un juif ignorant, pendant la captivité de Babylone, mais il est faux, hors de toute vraisemblance, que ce soit en punition de ces écarts que ces villes, ou plutôt ces bourgades aient péri par le feu ; placées sur le cratère de quelques anciens volcans, Sodome, Gomorrhe, périrent comme ces villes de la Grèce qu'engloutirent les laves du Vésuve ; voilà tout le miracle, et ce fut pourtant de cet événement tout simple que l'on partit pour inventer barbarement le supplice du feu, contre les malheureux humains qui se livreraient dans une partie de l'Europe à cette naturelle fantaisie.
EUGENIE : oh, naturelle !
DOLMANCE : Oui, naturelle, je le soutiens, la nature n'a pas deux voix, dont l'une fasse journellement le métier de condamner ce que l'autre inspire, et il est bien certain que ce n'est que par son organe, que les hommes entichés de cette manie reçoivent les impressions qui les y portent. Ceux qui veulent proscrirent ou condamner ce goût, prétendent qu'il nuit à la population ; qu'ils sont plats ces imbéciles qui n'ont jamais que cette idée de population dans la tête, et qui ne voit jamais que du crime à tout ce qui s'éloigne de là ; est-il donc démontré que la nature aie de cette population un aussi grand besoin qu'ils voudraient nous le faire croire ? Est-il bien certain qu'on l'outrage chaque fois qu'on s'écarte de cette stupide propagation ? Scrutons un instant, pour nous en convaincre, et sa marche et ses lois. (...) Allons plus loin ; si les femmes n'étaient nées que pour produire, ce qui serait assurément, si cette production était si chère à la nature, arriverait-il que, sur la plus longue vie d'une femme, il ne se trouve cependant que sept ans, toute déduction faite, où elle soit en état de donner la vie à son semblable ? Quoi, la nature est avide de propagations, tout ce qui ne tend pas à ce but l'offense ; et sur cent ans de vie, le sexe destiné à produire, ne le pourra que pendant sept ans ? La nature ne veut que des propagations et la semence qu'elle prête à l'homme pour servir ces propagations, se perd tant qu'il plaît à l'homme ; il trouve le même plaisir à cette perte qu'à l'emploi utile, et jamais le moindre inconvénient ?... Cessons, mes amis, de croire à de telles absurdités ; elles font frémir le bon sens ; ah ! loin d'outrager la nature, persuadons-nous bien au contraire que le sodomite et la tribade la servent, en se refusant opiniâtrement à une conjonction, dont il ne résulte qu'une progéniture fastidieuse pour elle. (...)

Mais la sodomie, mais ce prétendu crime qui attira le feu du ciel sur les villes qui y étaient adonnées, n'est-elle point un égarement monstrueux, dont le châtiment ne saurait être assez fort ? (...) Les Turcs, fort enclins à cette dépravation que Mahomet consacra dans son Alcoran, assurent néanmoins qu'une très jeune vierge peut assez bien remplacer un garçon, et rarement les leurs deviennent femmes avant que d'avoir passé par cette épreuve. Sixte Quint et Sanchez permirent cette débauche, ce dernier entreprit même de prouver qu'elle était utile à la propagation, et qu'un enfant créé après cette course préalable en devenait infiniment mieux constitué ; enfin les femmes se dédommagèrent entre elles, cette fantaisie sans doute n'a pas plus d'inconvénients que l'autre, parce que le résultat n'en est que le refus de créer, et que les moyens de ceux qui ont le goût de la population sont assez puissants pour que les adversaires n'y puissent jamais nuire ; les Grecs appuyaient de même cet égarement des femmes, sur des raisons d'Etat ; il en résultait que se suffisant entre elles, leurs communications avec les hommes étaient moins fréquentes, et qu'elles ne nuisaient point ainsi aux affaires de la République, Lucien nous apprend quel progrès fit cette licence, et ce n'est pas sans intérêt que nous la voyons dans Sapho. Il n'est, en un mot, aucune sorte de danger dans toutes ces manies, se portassent-elle même plus loin, allassent-elles jusqu'à caresser des montres et des animaux, ainsi que nous l'apprend l'exemple de plusieurs peuples ; il n'y aurait pas dans toutes ces fadaises le plus petit inconvénient, parce que la corruption des moeurs souvent très utile dans un gouvernement, ne saurait y nuire sans aucun rapport, et nous devons attendre de nos législateurs assez de sagesse, assez de prudence pour être bien sûrs qu'aucune loi n'émanera d'eux pour la répression de ces misères, qui tenant absolument à l'organisation, ne sauraient jamais rendre plus coupable celui qui y est enclin, que ne l'est l'individu que la nature créa contrefait.
" Ah ! qu'on m'encule ", s'écrie la putain en s'agenouillant sur un canapé ; " Volmar, Flavie, Juliette, armez-vous de godemichés, vous Ducroz et Télème, bandez ferme, et que vos vits mutins entrelacent les membres postiches de ces coquines ; voilà mon cul : Foutez-le tous ; Laurette sera devant moi pendant ce temps-là, et je lui ferai tout ce qui me passera par la tête. " Les ordres de la supérieure s'exécutent ; à la manière dont la libertine reçoit ces attaques, il est facile de voir à quel point elle y est habituée ; à mesure qu'un des acteurs la travaille, un autres se courbant sous elle, lui chatouille le clitoris ou l'intérieur de la motte , c'est de la réunion de ces deux actes que la volupté s'améliore, elle n'est vraiment entière, qu'autant qu'une douce masturbation du devant vient prêter aux intromissions du cul le sel piquant qui peut résulter de cette jouissance. A force d'irritation, Delbène devint furieuse ; les passions parlaient impétueusement dans cette femme ardente, et nous ne tardâmes pas à nous apercevoir que c'était bien plutôt à ses fureurs qu'à ses caresses que servait la petite Laurette ; elle la mordait, elle la pinçait, elle l'égratignait. " Sacredieu, s'écria-t-elle à la fin, sodomisée par Télème, chatouillée par Volmar, oh, foutre ! je décharge. Vous m'avez fait mourir de volupté, asseyons-nous, et dissertons. Ce n'est pas tout que d'éprouver des sensations, il faut encore les analyser : il est quelquefois aussi doux d'en savoir parler que d'en jouir, et quand on ne peut plus celui-ci, il est divin de se rejeter sur l'autre. Faisons cercle ; Juliette, calme-toi, je lis déjà ton inquiétude dans tes regards ; as-tu donc peur que nous te manquions de paroles ? Voilà ta victime, continua-t-elle, en me montrant Laurette ; tu l'enconneras, tu l'enculeras, cela est sûr ; les promesses des libertines sont solides comme leurs dérèglements : Télème, et vous Ducroz soyez près de moi, je veux manier vos vits en parlant , je veux les faire rebandez, je veux que l'énergie qu'ils retrouveront sous mes doigts, se communique à mes discours, et vous verrez mon éloquence s'accroître, non comme celle de Cicéron en raison des mouvements du peuple entourant la tribune aux harangues, mais comme celle de Sapho en proportion du foutre qu'elle obtenait de Damophile.

Six filles charmantes de chez la Duvergier devaient m'accompagner chez ce Crésus. Mais, plus distinguée que les autres, à moi seule s'adressait le véritable culte dont mes compagnes n'étaient que les prêtresses : on nous fit entrer, dès en arrivant, dans un cabinet tendu de satin brun, couleur adoptée, sans doute, pour relever l'éclat de la peau des sultanes qui y étaient reçues ; et, là, l'introductrice nous prévint de nous déshabiller : dès que je le fus, elle me ceignit d'une gaze noire et argent, qui me distinguait de mes compagnes : cette parure, le canapé sur lequel on me plaça pendant que les autres, debout, attendaient en silence les ordres qui devaient leur être donnés, l'air d'attention que l'on eût pour moi, tout me convainquit bientôt des préférences qui m'étaient destinées.
Mondor entre ; c'était un homme de soixante-six ans, petit, trapu, mais l'oeil libertin et vif : il examine mes compagnes, et les ayant louées l'une après l'autre, il m'aborde en m'adressant quelques-unes de ces grosses gentillesses qu'on ne trouve que dans le dictionnaire des traitants. " Allons, dit-il à sa gouvernante, si ces demoiselles sont prêtes, nous allons nous mettre à l'ouvrage. " Trois scènes composaient l'ensemble de cet acte libidineux : il fallait premièrement, pendant que j'allais, avec ma bouche, réveiller l'activité très endormie de Mondor, il fallait, dis-je, que mes six compagnes, réunies en trois groupes, exécutassent, sous ses regards, les plus voluptueuses attitudes de Sapho ; aucunes de leurs postures ne devaient être les mêmes ; chaque instant devait les voir renouveler. Insensiblement les groupes se mêlèrent, et nos six tribades, exercées depuis plusieurs jours, formèrent enfin le tableau le plus neuf et le plus libertin qu'il fût possible d'imaginer.(...) Il fallait, pendant que le paillard m'enculait, I° que sa gouvernante, armée d'un immense godmiché lui rendît le même service ; 2° qu'une des filles, agenouillée sous moi, excitât beaucoup de bruit dans mon con en le branlant avec sa langue (...)

La Marquise promet tout ce que je veux, nous partons. En me voyant conduire au delà du Tibre, et dans les quartiers de Rome les plus reculés, un instant j'eus quelques frayeurs ; je les cachai ; nous arrivâmes. La maison me parut vaste et de bonne apparence, mais sombre, isolée, silencieuse, et telle que semblait l'exiger les mystères que nous y allions célébrer.
" Jusqu'alors, quoique nous eussions traversé plusieurs pièces
(...) Elle est avec les quatre filles que je destine à madame ", dit la vieille. Alors je regardai la marquise en rougissant... " Folle, me dit-elle, nous ne nous gênons pas ici, et nous agissons toujours l'une devant l'autre dans les passions égales. Celles qui s'amusent avec les femmes se mettent ensemble ; celles qui jouissent avec des hommes se réunissent de même - Mais je ne connais point cette femme, dis-je toute honteuse. - Eh bien, vous ferez connaissance, en vous branlant, c'est la meilleure de toutes les façons. Allons, décide-toi avant que d'entrer là ", continua cette libertine ; en montrant un salon à gauche : " Tu vois que ce sont des hommes, ici " ; montrant à droite : " Il y a des femmes, choisis promptement, je vais te présenter. " J'étais dans un état violent ; je brûlais de voir des hommes : mais comment oser courir tous les risques qui pouvaient résulter de cette incartade ; d'un autres côté je redoutais cette nouvelle connaissance... Quelle pouvait être cette femme... Serait-elle discrète ? Sa présence ne me gênerait-elle pas étonnamment ; mon embarras se trouva tel que je restai trois ou quatre minutes pétrifiée : " Décide-toi donc, petite bougresse ", me dit Salviati, en me poussant, " sais-tu que les moments chers ici, et que je n'aime pas à les perdre... -Eh bien, dis-je, je vais entrer avec les femmes " ; aussitôt la vieille gratte à la porte... " Un moment ", lui dit-on : quelques minutes après une jeune fille me vint ouvrir ; nous pénétrâmes : la compagne de la marquise était une femme de quarante-cinq ans, qui paraissait encore belle, et que je me rappelle point d'avoir vue dans le monde. Mais quel désordre, grand Dieu. Ah ! si l'on avait voulu peindre la débauche et l'impureté, il n'eût pas fallu d'autres traits que ceux dont était souillé le front de cette créature effrénée ; elle était nue sur une ottomane, les cuisses écartées ; deux jeunes filles à ses pieds, couchées sur des carreaux, étaient dans la même indécence. Son teint était allumé, ses yeux égarés, ses cheveux flottaient sur son sein dégradé... Sa bouche écumait. Deux ou trois mots qu'elle balbutia en nous voyant entrer, me firent voir qu'elle était ivre ; les débris que j'aperçus près d'elle, achevèrent de m'en convaincre. " Foutre, dit-elle à la marquise, je déchargeais quand vous avez frappé, voilà pourquoi je vous ai fait attendre ; quelle est cette petite putain ? - Une de nos soeurs, répondit Salviati ; elle est tribade à ton exemple, et vient se faire branler comme toi. - Libre à elle ", répond la vieille Sapho, sans se bouger, " voilà des doigts, des godmichés et des cons ; qu'elle s'en donne ; mais que je la baise avant, elle est pardieu jolie " ; et me voilà dans l'instant baisée, léchée, troussée, avant même que de m'en apercevoir. " Je te laisse ", dit la marquise à son amie. " On m'attend là-haut ; je te recommande la novice ; forme-la, je t'en prie ", et aussitôt les portes se ferment : les quatre filles me sautent sur le corps, et dans un clin d'oeil me mettent aussi nue qu'elles ; je ne te rendrai point ce qui se passa... Ma pudeur souffrirait trop de ces détails ; tu sauras seulement que le libertinage et la débauche durent portés à leur comble ; la vieille dame s'amusa de moi, elle s'amusa devant moi ; je fis, à mon tour, et d'elle et des quatre filles, tout ce qui me passa par la tête : la duègne se plaisait à m'étonner, à me surprendre, à me scandaliser par les épisodes les plus inconcevables et les plus lubriques. On eût dit que ses plus grands charmes eussent consisté à m'offrir la luxure dans ses tableaux les plus sales et les plus bizarres, afin de mieux gâter mon esprit et de mieux corrompre mon coeur. Enfin le jour parut, la marquise vint me reprendre, et nous regagnâmes promptement nos palais toutes les deux, dans la plus grande appréhension que nos maris qui nous croyaient au bal, ne vinssent à s'apercevoir de la tromperie : ils ne s'en doutèrent pas. Encouragée par ces premiers succès, je me laissai conduire encore dans cette affreuse maison ; séduire par la pernicieuse marquise, je ne tardais pas de me livrer aux hommes, et mon désordre fut au comble. Des remords s'emparèrent enfin de mon âme ; la vertu me rappela dans son sein ; je fis le serment d'être sage, et je le serais encore sans toi, dont les grâces et les attraits touchants feront toujours rompre aux pieds des autels de l'Amour, les indiscrets serments qu'aurait arrachés de la sagesse.

 

 

Par alana - Publié dans : alana
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