Vendredi 13 octobre 5 13 /10 /Oct 22:55

C'est au 18e siècle que la geisha fait son apparition dans le milieu dissolu de la société japonaise, comme une forme d'opposition ou de rivale morale à la courtisane (avec laquelle on le confond trop souvent) régnant à l'époque. Après des siècles de domination guerrière sous la tutelle des samouraïs, ce sont les marchands, nouveaux bourgeois, qui vont prendre le haut du pavé des grandes capitales nippones et vont instaurer un nouveau code moral empreint de valeurs esthétiques et artistiques. Les Japonais ont toujours eu un sens aigu de la hiérarchie et même la prostitution répondait à ces structures précises.
Jusque vers la moitié du 18e siècle, on pouvait consommer à plusieurs niveaux la prostitution, soit dans les rues, soit dans les maisons closes des quartiers chauds. Les reines de cette époque étaient les Tayû ou Grandes Courtisanes, qui surclassaient les autres autant par la finesse de leurs manières que par le luxe dont elles faisaient étalage. Mais comme elles étaient fort coûteuses, on songea alors à former des femmes (quelques hommes aussi) qui allieraient plusieurs aptitudes à la beauté pour divertir les bourgeois noceurs. Dans les réceptions, on fait de plus en plus appel à ces personnes capables de danser, chanter, jouer d'instruments différents, raconter des histoires, faire des acrobaties ou donner de petits spectacles. Les geishas naissent ainsi de ce désir de marier tous les plaisirs en une seule personne. La Gei (art) Sha (personne) allait désormais incarner la plus esthétique des manifestations du plaisir et du divertissement.

Organisées à la façon d'une corporation, les geishas voient leurs activités réglementées par des heures fixes de travail, des uniformes et un code d'éthique rigoureux. Le visage fardé de blanc, le kimono de soie sanglé à la perfection, le tatami sous le bras, les geishas ne sont toutefois pas à vendre, ce ne sont pas des prostituées. Pourtant, beaucoup de prostituées ont revendiqué un statut de geishas pour appâter les hommes. Cette usurpation a considérablement entaché la réputation de ces artistes superbes. Aujourd'hui, peu d'entre elles exercent encore leur admirable métier et leur nombre diminue chaque année. Et bientôt, la magnificence des geishas ne survivra plus que pour divertir le touriste...

 

LE MAQUILLAGE:

 

 Un bâtonnet de paulownia séché sert à dessiner les sourcils.


Une crème jaune pâle (à base de déjections de rossignol) est utilisée comme crème pour le visage, cette décoction est sensée régénérer la peau.


Un morceau de cire est malaxé, puis appliqué sur le visage, le cou et la poitrine.


Des bâtonnets de pigments sont employés pour appliquer du rouge sur les joues.


Le rouge pour les lèvres : à cette époque, la mode était de maquiller seulement la lèvre inférieure qui ainsi paraissait plus pulpeuse.


La décoration de la nuque est très importante. Au Japon, un cou dénudé est très érotique. Si le mâle occidental fait une fixation sur les jambes des femmes, le Japonais regarde d'abord leur gorge et leur nuque, raison pour laquelle les geishas portent des kimonos décolletés dans le dos. On voit l'arête de leurs premières vertèbres dorsales. Une Japonaise qui découvre sa nuque, c'est un peu comme une parisienne en minijupe. Sur la nuque, on dessine un motif appelé " sansbon-ashi " - trois jambes -. On a l'impression de regarder la peau nue à travers les pointes effilées d'une clôture blanche.

 

LA CEREMONIE DU THE:

A SUIVRE...

Par alana - Publié dans : alana
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